Féminisme

Qu’il soit réformiste ou révolutionnaire le féminisme se comprend comme une lutte contre la domination patriarcale et pour l’émancipation politique, économique, juridique et corporelle des femmes.  Alors que des luttes pour se défendre en tant que femmes existent à différentes périodes il est difficile d’apposer le terme de féminisme sur ces mouvements avant le XIXème siècle. Ainsi si le développement des consciences féministes varie significativement selon le pays. C’est à la faveur de combats pour l’obtention des droits politiques, et notamment du droit de vote des femmes qu’émerge un mouvement féministe transnational dans le dernier tiers du XIXème siècle. Ce féminisme est dominé par les puissances euro-occidentales, mais rapidement des femmes de différents pays sont mandatées pour assister à ces congrès. En 1913, 26 pays sont représentés à la conférence de l’Alliance Internationale pour le suffrage des femmes. La diffusion des arguments féministes opère différemment selon les pays. En 1913, Seito se distingue comme la première revue féministe d’Asie, qui s’oppose au modèle occidental vu comme conservateur et entraînera d’autres publications ayant trait à la « femme nouvelle » (soit l’espoir que la modernité permette aux femmes de sortir des rôles qui leur sont traditionnellement assignés). Avec la conquête progressive des droits politiques le féminisme des années 1970 dit de « deuxième vague » évolue vers le questionnement du partage entre privé et public pour penser notamment le travail reproductif assigné aux femmes, et à revendiquer l’autonomie corporelle, les droits reproductifs (contraception, avortement, luttes contre les stérilisations forcées…).