Blackness

Blackness, terme  qu’il est encore difficile de traduire en d’autres langues, s’attache à saisir la singularité  (« -ness ») transversale au fait d’être noir (« black »).  Dans l’espace francophone, plusieurs tentatives de traductions existent, telles que noirité, noiritude ou noirceur sans qu’aucune ne soit parvenu à s’imposer. Le terme de négritude apparaît quant à lui trop attaché à un moment historique révolu. Sans négliger les différences entre les cultures et les organisations sociales dans lesquelles cette condition s’incarne il s’agit de comprendre le fait d’être noir comme un fait construit et partagé de manière transnationale, lourdement influencé par l’expérience de la colonisation et de l’esclavage. L’expérience diasporique émerge comme un socle paradoxal parce que dispersé, et renvoi à la blackness. Dans cette base de données, les revues indexées « Black studies » témoignent du fait qu’être noir participe d’un rapport au monde qui a été saisi dans une histoire aux spécificités sociales culturelles et politiques particulières. Elle a nécessité aussi la construction d’un modèle de résistance qui s’est autorisé des voies nouvelles notamment dans le domaine esthétique.

La célébration de formes d’arts ou d’écrits noirs, bien qu’elle soit rattachée à une conscience raciale, ne s’y réduit pas.  Il s’agit davantage d’un prisme théorique, politique, littéraire ou artistique attaché à interroger l’invisible partition des lignes de couleurs.